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Visitez Ouidah

Culture & Histoire

 
Au XVIe siècle, on ne trouvait là qu’un village fondé par un souverain de Savè. Il s’appelait Gléhué, autrement dit « la maison des champs ». Peu à peu, Gléhué se développegrâce à la pêche et, surtout, au commerce des esclaves, quand les Européens s’établissent sur ce site faisant partie du royaume des Huéda. Entendant chacun à sa manière le mot « huéda », les Portugais en firent « Ajuda » ou « Juida », les Anglais « Whyda » et les Français « Ouidah ».

Rapidement toutefois, ce commerce et les richesses accumulées vont susciter les convoitises de la dynastie fon. Les armées levées par le roi d’Abomey conquièrent d’abord Sahé (1727) puis Ouidah (1729).

Soucieux de défendre ses intérêts à Ouidah et de tirer profit de la traite négrière, le roi ynomme un représentant, le yovogan, chargé de négocier avec les Européens qui se livrent au commerce fructueux du « bois d’ébène ».

Lorsque l’esclavage est aboli, les puissances négrières se reconvertissent dans le commerce de l’huile de palme.

Il faudra la défaite et la reddition de Béhanzin aux Français, en 1894, pour que s’amorce ledéclin de Ouidah, définitivement scellé avec la construction du wharf de Cotonou, où viendront accoster tous les navires de commerce.

Avec ses 60 000 habitants, Ouidah est aujourd’hui une ville où se côtoient principalement les Xweda, les Fon et les descendants de « Brésiliens », ces esclaves qui, au XVIIIe siècle, avaient été affranchis et étaient revenus en Afrique.

Ouidah a accueilli aussi la première mission catholique (missions africaines de Lyon)implantée en 1860, et constitue ainsi le point de départ des missions vers l’intérieur des terres, mais elle est surtout le berceau du culte vodun, qui s’est ensuite propagé dans le Nouveau Monde. Les esclaves ont exporté leurs croyances au-delà des mers, en Amérique du Sud et en Amérique centrale, et notamment en Haïti, où la plupart des habitants sont des descendants d’esclaves béninois.

Par souci de cohérence historique, il est préférable de visiter Ouidah en commençant par le Fort portugais, le futur Musée international de la mémoire et de l’esclavage. Puis de poursuivre par la route des Esclaves, qui s’étire sur 3,5 km jusqu’à la porte du Non-Retour,monument classé par l’Unesco et qui marque l’endroit où les esclaves étaient embarqués pour l’Amérique.

LIEUX INCONTOURNABLE A OUIDAH

Porte du Non-Retour

Un monument emblématique marquant la mémoire des esclaves.

LA FORÊT SACRÉE DE KPASSÈ

Symbole historique de la traite négrière

ARCHITECTURE COLONIALE ET AFRO-BRÉSILIENNE

La vieille ville de Ouidah possède encore quelques bâtiments, malheureusement souvent en mauvais état, illustrant son passé colonial et commercial. Ce sont notamment des maisons de négociants et des comptoirs de commerce.

Les esclaves affranchis revenus au pays ont également construit plusieurs bâtiments d’architecture afro-brésilienne, dont la maison du Brésil située dans le quartier Ajido ou quartier Brésil. N’hésitez pas à lever les yeux lors d’une balade en ville !

 

BASILIQUE NOTRE-DAME DE L’IMMACULÉE CONCEPTION

Cette ancienne cathédrale à l’architecture de style néo-gothique s’élève au centre de la ville de Ouidah. Sa construction a été achevée au toutdébut du XXe siècle, en 1909. Elle a alors joué un rôle important dans la sous-région et même en Afrique de l’Ouest. En effet, à sa conception, enplus d’être la plus grande église du pays, elle fut la plus grande d’Afrique de l’Ouest et a joué un rôle important dans l’évangélisation du Bénin et des pays alentour.

OFFICE DE TOURISME

Fort français Tél. +229 01 62 29 01 02

Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h. Une adresse qui regroupe toutes les informations touristiques sur la ville et possède même une fresque qui retrace l’histoire de Ouidah. Lepersonnel est agréable et pourra également vous proposer de nombreuses excursions. Plusieurs circuits de qualité sont en effet proposés : la route de l’esclavage (7 km de marche) ; l’architecture de Ouidah ; entre Ouidah et Possotomé ; circuit vodoun ; circuit des marchés ; circuits des artisans ; circuit sur l’eau